Elle évoque également deux autres modèles : la station “nouvelle humanité”, qui prônerait de nouveaux modèles HQE, des assiettes issues des circuits courts, et la station “smart resort”, un lieu hyper connecté où l’on pourrait aussi venir pour travailler.
De la station « green » à « l’ultra connectée »
Plusieurs stations pilotes en ont profité pour dévoiler leurs ambitions : Denis Séjourné, président de la communauté de communes Cœur de Chartreuse, a détaillé son objectif de devenir une référence du “green resort”. “
La Chartreuse est un massif historique où l’on prend son temps, avec un fort attachement des Chartrousins à leur territoire. Nous souhaitons continuer de développer cette image de sérénité et de station douce, à l’image des partenariats que nous avons avec les eBikes de Rossignol, les hébergements insolites des Cabanes de Chartreuse, et les espaces bien-être d’Oréade.”
A Villard-de-Lans, Didier Lalande, directeur adjoint de l’office du tourisme évoque aussi sa vision de la station “pleine énergie”. “Une station où l’on peut respirer l’air pur, vivre des moments de ressourcement et se gonfler d’énergie.” Villard-de-Lans souhaite notamment développer son accessibilité et limiter la fréquentation des voitures, en privilégiant les modes de déplacements doux comme le vélo électrique, voire même un projet par câble -impulsé en 2012 par la métropole grenobloise puis suspendu en 2014-.
A Chamrousse, la positionnement retenu est plutôt celui d’une station “smart resort” connectée, “qui développe des services pour faciliter la vie de ses clients”. Pour cela, le directeur de l’office du tourisme, Franck Lecoutre, souhaite travailler également sur la question des transports, afin de développer une harmonie entre les différents mode de déplacements. Avec un rêve : celui de développer un “ascenseur valléen”, autrement dit, une liaison de transport par câble, qui connecterait directement la ville à la station.
“Nous aurions ainsi un produit unique en France”, déclare Franck Lecoutre.
Pour autant, aucune date ni aucun budget n’ont encore été avancés.
Loisirs et sports déclinés en quatre saisons
![station du futur](https://static.latribune.fr/article_body/972757/station-du-futur.jpg)
Gilles Vanheule, directeur de l’office du tourisme des 2 Alpes, se positionne quant à lui sur un modèle “extreme sport”, “qui correspond aux attentes de la clientèle jeune et sportive qui vient pratiquer une ou plusieurs activités”. Pour cela, la station a déjà commencé à développer le VTT de descente, tout en renforçant son positionnement sur le tourisme 4 saisons avec le lancement d’un festival outdoor qui regroupera les cinq activités phares de la station (mountain bike, parapente, ski et snowboard, trail et golf).
“L’objectif est que le client trouve une activité qui lui corresponde dans cet environnement de montagne.”
A Autrans, le maire délégué, Thierry Gamot, mise lui aussi sur des activités de loisirs pour proposer une nouvelle image de la station.
“Autrans est réputée pour le ski nordique, mais nous avons aussi développé un projet avec la Chine pour la création, d’ici quelques mois, d’un centre international des arts culinaires, avec un partenariat avec l’institut Bocuse“, détaille l’édile.
Reste désormais à savoir quel sera le budget ainsi que le plan que se donneront les stations pilotes pour atteindre 2030. “L’aventure ne fait que commencer : les premiers ateliers de réflexion se sont tenus en décembre dernier. Mais il faut que les résultats soient là et qu’il y ait un élan”, concède Chantal Carlioz.
En attendant, le département de l’Isère a également annoncé, en parallèle, la mise en place d’une étude sur le transport et le tourisme, “afin d’avoir une vision globale des forces et faiblesses du parcours clients”.
source: https://acteursdeleconomie.latribune.fr/territoire/tourisme/2018-04-19/les-5-scenarios-de-la-station-du-futur-775985.html